Lettre BFC Banque Privée n°7

Les préoccupations tradi- tionnelles de nos clients : stratégie patrimoniale, pré- paration de la retraite, an- ticipation des successions, maîtrise de la fiscalité, s’ac- compagnent aujourd’hui, plus que jamais, du souci de comprendre un envi- ronnement fiscal et économique remarquable- ment mouvant. Du point de vue fiscal, les réformes en cours en- tendent remédier au constat selon lequel notre système est coûteux pour les finances publiques et ne soutient pas assez la croissance. Or, selon le Gouvernement,améliorer le fléchage de l’épargne vers le financement de long terme de l’économie est possible. Cette amélioration pourrait être la conséquence de deux types de dispositifs : - Des mesures non fiscales visant à favoriser la transparence de la chaîne qui mène de l’épargne aux investissements qu’elle finance. - Une simplification et une rationalisation de la fiscalité, la mettant au service de quelques objectifs économiques prioritaires pour la Nation. C’est ainsi que l’ISF a été supprimé, remplacé par l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Les revenus du capital, eux, sont désormais as- sujettis à un prélèvement forfaitaire unique de 30 %, selon des règles qui demeurent tout de même encore assez complexes. Sur le plan économique, le contexte est actuelle- ment plutôt favorable à l’Europe. Aux États-Unis en effet, le risque politique pèse sur les marchés financiers.La tendance que montre DonaldTrump de « passer d’un conflit à l’autre » ne permet pas à la confiance de s’instaurer durablement. Hausse des taxes à l'importation, tensions avec la Chine, sanctions contre la Russie, menace contre l'Iran : la Maison Blanche a réveillé le risque politique. De ce fait, la volatilité de l'indice Standard & Poor 500 est devenue plus élevée que celle de l'Euro Stoxx 50 alors qu'il compte dix fois plus de valeurs. Ce devrait logiquement être l'inverse.En synthèse, les actions européennes apparaissent comme « un refuge plus sûr », ce qui soutient le marché européen depuis quelques mois. Dans le même temps, selon une étude de la Réserve fédérale de New-York, les anticipations d'inflation américaine ont augmenté. En revanche, en Europe, la persistance de capacités excéden- taires dans l'économie, les dernières réformes du marché du travail en France et les écarts de compétitivité entre les États membres créent une pression salariale à la baisse. Cette situation accentue la divergence de politiques monétaires entre la Fed et la Banque Centrale Européenne : la BCE devrait être l’une des dernières banques centrales à normaliser sa politique monétaire – à l’exception notable de la Banque du Japon –. Les opérateurs n'anticipent pas de hausse des taux européens avant mi-2019 au plus tôt. En Europe, enfin, la valorisation des actions de- meure attractive et les perspectives d'améliora- tion de leur profitabilité sont importantes. L'Europe est en effet la seule région du monde où les bénéfices par action sont encore inférieurs de 20 % à ce qu'ils étaient il y a dix ans. Par ailleurs, le potentiel de hausse des actions européennes reste solide, affichant un taux de dividende moyen de 3 % et une croissance bénéficiaire qui devrait rester positive dans les années à venir. La tendance fondamentale est donc à la hausse, ce qui ne prémunit pas contre d’éventuels sou- bresauts. La correction significative des marchés financiers en février en est une illustration. Ce fléchissement a été la conséquence de la baisse marquée des indices américains et de craintes de relèvement des taux plus brutal qu’an- ticipé en Europe. Les marchés ont aujourd’hui reconquis la majorité de la baisse mais la volatilité des marchés est désormais une constante à intégrer. Les gérants sous mandat de BFC Banque Privée, qui avaient anticipé une éventuelle correction en matérialisant certaines plus-values, ont mis à profit la consolidation pour réinvestir une partie des liquidités dégagées. Cette stratégie, validée par la surperformance de nos portefeuilles modèles par rapport à leurs indices enregistrée depuis plusieurs années, se poursuivra dans les semaines à venir : plus que jamais, le momentum demeure le point déterminant, tout comme le choix des valeurs. Marc CHEYNET DE BEAUPRÉ Directeur de BFC Banque Privée INFORMATION & CONSEIL EN GESTION PATRIMONIALE N ° 7 MAI 2018 Éd i t o r i a l BANQUE PRIVÉE B OURGOGNE F RANCHE -C OMTÉ BFC LETTRE B F C B A N Q U E P R I V É E B o u r g o g n e F r a n c h e - C o m t é 2018 : PEUT-ON VRAIMENT PARLER D’ANNÉE BLANCHE ? p2 COUP DE FROID SUR LES MARCHÉS p3 LES NUS-PROPRIÉTAIRES RATTRAPÉS PAR L’IFI ? p4

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